La porte était bloquée. Je n’ai pas pleuré au début même si ça sentait l’urine sèche et la barbe à papa, mais j’avais beau tout essayer, taper, pousser, escalader, j’étais coincée ici.
Quand j’étais petite fille, 11 ans ou 12 ans et demi, j’attendais avec impatience la dernière sortie de l’été. Mes parents travaillaient tout le temps alors la baby sitter (qui avait une passion cachée pour les autopsies de petits animaux vivants) nous emmenait trois de mes copines et moi à la fête foraine. C’était extraordinaire, j’adorais ça. Je me souviens, il faisait une chaleur étouffante ce dimanche là, je me donnais cette excuse pour ingurgiter des litres de limonade bien fraîche, j’adorais ça. Tous ces litres stationnaient dans ma vessie, alors une pause-pipi s’imposait. Je m’y précipite. Je rends à la pachamama, par w.-c. interposés, les litres de soda stockés à l’intérieur de mon corps. Je me précipite pour sortir (je n’avais pas encore fait de tour de grande roue). La porte était bloquée. Je n’ai pas pleuré au début même si ça sentait l’urine sèche et la barbe à papa, mais j’avais beau tout essayer, taper, pousser, escalader, j’étais coincée ici. J’adorais ça, j’avais le temps de visiter un lieu de trois mètres carré dans ses moindres recoins…
Pas de dates prévues pour le moment.
MAZATLÀN | MEXIQUE
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